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APPEL A COMMUNICATIONS

 

CONCEVOIR ET HABITER LE FUTUR

DONNÉES, SYSTÈMES, ESPACES

Vers une architecture intelligente et décisionnelle

RESPONSABLE SCIENTIFIQUE

AIT HADDOU Hassan (EVCAU, ENSAPVS, Université Paris-Cité)

COMITE D'ORGANISATION

AIT HADDOU Hassan (EVCAU, ENSAPVS, Université Paris-Cité)

DEPINCE Malo (Directeur du LICeM, Université de Montpellier)

TURO Sibylle (CSTB, Université de Montpellier)

BAILLY Claire (EVCAU, ENSAPVS, Université Paris-Cité)

ALAOUI-SOSE Kenza (EVCAU, ENSAPVS Université Paris-Cité)

VINCENT Pierre (EVCAU, ENSAPVS, Université Paris-Cité)

REZGUI Hana (BIMer Services, Montpellier)

ÉTABLISSEMENT HÔTE

Université de Montpellier

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              Photo: UM

Énoncé

Sous l'égide de l'Association de Recherche sur la Conception Architecturale Numérique (ARCAN), et dans la continuité des réflexions amorcées lors de la 11e édition du séminaire SCAN'24 «Intelligence Artificielle et Architecture» (organisée par l'Université Ibn Khaldoun à Tunis, du 6 au 8 novembre 2024), la 12e édition du séminaire SCAN'26 «CONCEVOIR ET HABITER LE FUTUR» sera organisée par le laboratoire EVCAU (Environnements numériques, Cultures architecturales et Urbaines) de l'ENSA Paris-Val de Seine - Université Paris-Cité, en partenariat avec le consortium HUT (HUman at home projecT). Elle se tiendra à Montpellier, du 04 au 06 novembre 2026, et sera accueillie par le Laboratoire Innovation Communication et Marché (LICeM) de l'Université de Montpellier.

Le présent appel à contribution s'inscrit dans le contexte de l'adaptation des territoires et du cadre bâti aux enjeux croisés de la transition numérique et de la transition écologique, dont la lutte contre le changement climatique constitue un enjeu central. Répondre à ces défis nécessite une approche systémique mobilisant une pluralité de champs disciplinaires, de leviers d'action et d'échelles d'intervention.

Les environnements et systèmes intelligents transforment en profondeur les manières de concevoir, d'habiter et de gouverner nos villes. L'émergence de modèles computationnels intégrant les données massives, l'intelligence artificielle (IA) et la modélisation BIM, CIM, les jumeaux numériques, modifie non seulement les processus de projet, mais aussi offre des logiques de décision, de gestion et de formation.

Ces transformations ont donné lieu, au cours de la dernière décennie, au développement de cadres théoriques et de modèles opérationnels visant à analyser l'intégration des technologies intelligentes dans la fabrique spatiale. Ces démarches s'inscrivent notamment dans une perspective d'optimisation des conditions d'usage, d'adaptation aux dynamiques sociales, et de soutien aux impératifs de soutenabilité environnementale.

Le recours au traitement automatique du langage, l'essor des IA génératives et la généralisation de la donnée rendent désormais possible la création de modèles hautement détaillés de bâtiments, de quartiers, voire de villes entières, notamment à travers le développement des jumeaux numériques (Digital Twins). Ces représentations dynamiques peuvent être mobilisées pour simuler et visualiser divers scénarios d'évolution urbaine : aménagement du territoire, gestion des flux et des ressources (mobilité, énergie, eau), prévention des risques, ou encore amélioration des conditions de vie des populations.

Ces transitions supposent une gestion rationnelle et optimisée des ressources - en particulier la ressource énergétique - et engagent une transformation profonde des formes urbaines, des normes, des usages et des dispositifs d'habitat. Le numérique joue ici un rôle structurant, en tant que vecteur de changement technique mais aussi de transformation des comportements. L'implication active des usagers, à travers l'adoption de pratiques énergétiques plus sobres et responsables, constitue un levier central de cette mutation.

Le logement de demain devra ainsi conjuguer sobriété environnementale, confort d'usage, intelligence technologique et adaptabilité aux évolutions de nos modes de vie. Habiter un logement intelligent ne relève plus d'une fiction prospective, mais inaugure déjà de nouvelles modalités d'interaction entre l'habitant et son environnement, dans un rapport renouvelé à l'espace, à l'automatisation et à la donnée. Ce logement du futur ne devra toutefois pas accentuer les inégalités sociales existantes, mais au contraire contribuer à leur réduction en garantissant un accès équitable aux innovations et aux bénéfices qu'elles apportent.

Cette nouvelle édition de SCAN'26 ambitionne ainsi de prendre ces mutations comme objets d'étude et de débat, en mobilisant une approche interdisciplinaire mêlant conception architecturale, innovation technologique et transformation des modes de vie. Il s'agit d'explorer comment la recherche et la formation peuvent relever les défis de la transition écologique et numérique à travers une refondation des cadres de pensée et des pratiques pédagogiques. Il s'agit également de questionner les interactions complexes entre intelligence humaine, intelligence artificielle, données urbaines, et pratiques architecturales.

L'édition 2026 du colloque SCAN s'inscrit dans une dynamique interdisciplinaire explorant les transformations contemporaines de l'habitat et des environnements construits à l'ère du numérique. Les axes de recherche développés par le projet HUT (HUman at home projecT), qui étudie les interactions entre technologies, usages et habitat connecté, présentent de fortes complémentarités thématiques avec les questionnements portés par SCAN. Cette proximité offre un cadre propice à des échanges scientifiques enrichissants sur les formes émergentes d'habiter, la place des données dans les processus de conception, et les dispositifs technologiques reconfigurant les pratiques spatiales et sociales.

Plusieurs thématiques de recherche ont été identifiées, chacune articulant des verrous scientifiques, technologiques et pédagogiques qu'il est nécessaire de dépasser pour accompagner la reconfiguration du cadre bâti face aux mutations des systèmes sociotechniques, des régimes d'usage et des dispositifs numériques.

Ces thématiques s’organisent autour de six thèmes structurants, qui visent à interroger conjointement les transformations des pratiques de conception, les évolutions des formes d’habiter, ainsi que les modalités de transmission et de production des savoirs architecturaux à l’ère de l’intelligence artificielle.

Thème 1 – Culture architecturale et urbaine à l’ère des IA : vers une redéfinition épistémologique du projet

Thème 2 – Éco-jumeaux numériques : modélisation, simulation et enjeux

opérationnels
Thème 3 – Ville durable et bâtiments intelligents : retour d’expérience et prospective des usages

Thème 4 – Environnements intelligents et intelligence des milieux : vers une hybridation des systèmes

Thème 5 – Données, IA, éthique : enjeux de gouvernance et cohabitations technologiques

Thème 6 – Formation à l’architecture numérique à l’ère de l’IA : vers une refonte des modèles pédagogiques

En complément des axes proposés, l’appel à communication SCAN’26 s’inscrit dans une démarche critique visant à interroger les effets structurants de la pensée numérique sur la conception architecturale, dans une approche critique du numérique. Il s’agit d’ouvrir un espace de réflexion sur la manière dont les outils numériques reconfigurent nos rapports aux espaces, aux usages et aux formes d’habiter. En articulant les problématiques de soutenabilité urbaine et les enjeux symboliques, sociaux et culturels du projet architectural, SCAN’26 invite à explorer les complémentarités entre les logiques de la ville durable et les pratiques contemporaines de l’habiter, dans une perspective résolument interdisciplinaire.

L’appel invite donc les chercheurs, praticiens et enseignants à proposer des communications qui interrogent, de manière théorique, expérimentale ou appliquée, les formes contemporaines de l’habiter, les recompositions de l’urbanité et les conditions de soutenabilité dans un environnement structuré par les données, les algorithmes et l’intelligence artificielle.

En parallèle de ces axes thématiques émergents spécifiquement proposés pour l’édition 2026, les organisateurs entendent également prolonger et réinterroger les lignes de force qui ont structuré historiquement les éditions précédentes. Ces domaines, devenus des fondements épistémologiques, méthodologiques et technologiques de la communauté SCAN, constituent un socle de réflexion toujours actif face aux reconfigurations actuelles du projet architectural, de ses instruments et de ses finalités. L’appel reste ainsi ouvert aux contributions qui participent à la consolidation critique et au renouvellement des savoirs disciplinaires. Elles incluent notamment :

 

  • Épistémologie de la conception architecturale numérique
  • Représentations numériques en conception
  • Aide à la décision
  • Environnements virtuels et augmentés
  • Environnements numériques et interactifs
  • Représentation et visualisation des espaces
  • Formalisme et langage de modélisation
  • Mesure et évaluation des performances
  • Procédés et méthodes pour la qualité environnementale du bâtiment
  • Cycle de vie du bâtiment
  • Gestion des risques et anticipation des systèmes en transformation
  • Gestion de projets de conception
  • Conception géométrique et paramétrique
  • Conception et simulation inverse
  • Modélisation et simulation des ambiances
  • Modélisation des approches holistiques
  • Communication et coopération
  • Représentation des connaissances
  • Processus bio-inspirés

 

Consignes aux auteurs

Trois formats de contribution sont proposés dans le cadre de cet appel à communication. Les soumissions devront respecter les gabarits et consignes éditoriales définies dans les feuilles de style disponibles en téléchargement (cf. dossier éditeur).

Article scientifique (8 à 12 pages)
Les articles scientifiques doivent présenter des recherches originales, récentes et abouties, s'inscrivant dans les standards de la communauté académique. Ils devront articuler une problématique claire, un positionnement théorique explicite, une méthodologie rigoureuse et des résultats ou perspectives apportant une contribution significative à la recherche. Les travaux proposés ne doivent pas avoir été publiés précédemment.

Article pédagogique (6 à 12 pages)
Ce format est destiné au partage d'expériences, de pratiques et de retours critiques liés à l'enseignement de l'architecture et de la ville à l'ère du numérique. Les propositions peuvent porter sur des dispositifs innovants, des expérimentations pédagogiques, des outils numériques ou des réflexions sur l'évolution des curricula. Une attention particulière sera portée à la dimension réflexive et transférable des expériences présentées.

Poster (format A1, portrait)
Les posters doivent rendre compte de travaux en cours, de projets expérimentaux, de prototypes, de démarches méthodologiques ou d'applications concrètes mobilisant les technologies numériques dans le champ de l'architecture, de l'urbanisme ou de la recherche interdisciplinaire. Les auteurs devront utiliser le gabarit fourni ; l'impression sera assurée par les organisateurs.

Dates importantes

ArticlesPosters
  • Date limite de soumission des articles complets : 27/02/2026
  • Notification aux auteurs des articles : 30/04/2026
  • Réception des articles finaux : 25/05/2026
  • Lancement de l'appel à posters : 25/03/2026
  • Date limite de soumission des posters : 26/06/2026
  • Acceptation des posters : 28/08/2026
  • Réception des posters finaux : 18/09/2026

Comité scientifique (en cours de constitution)

  • Hassan AIT HADDOU, EVCAU, ENSA Paris Val de Seine, France
  • Rahim AGUEJDAD, TETIS CNRS, France
  • Benoît BARDY, EuroMov, Université de Montpellier
  • Claire BAILLY, EVCAU, ENSA Paris Val de Seine, France
  • Samia BEN RAJEB, BATir, Ecole Polytechnique, ULB, Belgique
  • Abdelkader BEN SACI, UMR AAU, CRESSON, ENSA Grenoble, France
  • Nazila Kahina BELKADI, ENSA-PLV, France
  • Vincent BECUE, URBAIne, Faculté d'Architecture et d'Urbanisme, UMons, Belgique
  • Catherine BERNIE-BOISSARD, Université de Nîmes 
  • Eglantine BIGOT-DOLL, MAP-Aria, ENSA Bretagne
  • Abdelaziz BOUKARA, ENSA de Marseille, France
  • Hakim BOULAASSAL, Faculty of Sciences and Techniques, Tanger, Maroc
  • Jean Brange , Président AFNeT Services
  • Guy CAMILLERI, IRIT, Université Paul Sabatier Toulouse
  • Anne-Sophie CASES, MRM, Université de Montpellier
  • Patrice CECCARINI, ENSAPVS, Université Paris-Cité
  • Damien CLAEYS, LOCI, UCL, Belgique
  • Thierry CIBLAC, GSA, ENSA Paris Malaquais, France
  • Jean-Pierre COUWENBERGH, LOCI, UCL, Belgique
  • Malo DEPINCE, LECiM, Université de Montpellier, France
  • Catherine DESHAYES, MAP-MAACC, ENSA Paris La Villette, France
  • Omar DOUKARI, Architecture and Built Environment, Northumbria University
  • Hamou FADILI, FMSH, Université Paris 8, France
  • Serge FARAUT, LRA, ENSA de Toulouse, France
  • Alain FOUCARAN, IES-CNRS, Université de Montpellier
  • Mohamed-Anis GALLAS, UMons, Belgique
  • Gilles GESQUIERE, Univ. Lyon 2, LIRIS, France
  • Marie-Pierre GLEIZES, IRIT, NeoCampus
  • Jean-Pierre GOULETTE, LRA, ENSA Toulouse, France
  • Annie GUERRIERO, Luxembourg Institute of Science and Technology, Luxembourg
  • François GUENA, MAP-MAACC, ENSA Paris La Villette, France
  • Gilles HALIN, MAP-CRAI, Université de Lorraine, France
  • Elodie HOCHSCHEID, ENSA Nancy, France
  • Kévin JACQUOT, MAP-ARIA, ENSA Lyon, France
  • Pedro KOPSCHITZ, Universidade Federal de Juiz de Fora, Brésil
  • Laila KOUBAA TURKI, M2A- ENAU, UIK, Tunisie
  • Patrizia LAUDATI, Laboratoire EUR CREATES, Université Côte d'Azur
  • Pierre LECLERCQ, LUCID, Faculté des Sciences appliquées, ULiège, Belgique
  • Hervé LEQUAY, MAP-ARIA, ENSA Lyon, France
  • Laurent LESCOP, ENSA Nantes, UMR AAU - CRENAU, France
  • Thomas LEDUC, AAU, ENSA Nantes, France
  • Théo MARCHAL, UMR AAU, CRESSON, ENSA Grenoble, France
  • Philippe MARIN, MHA, ENSA Grenoble, France
  • Sandra MARQUES, LRA, ENSA Toulouse, France
  • Jean MAGERAND, EVCAU, France
  • Marc MEQUIGNON, Université Paul Sabatier, Toulouse
  • Tommy MESSAOUDI, MAP-CRAI, ENSA Nancy, France
  • Arthur-Henri MICHALLAND, LIRMM, CNRS
  • Denis MOTTET, EuroMov, Université de Montpellier
  • Ahmed Nait Sidi MOUH, Université de Picardie Jules Vernes
  • Déborah NOURRIT, EuroMov, Université de Montpellier
  • Claire NOY, Lerass Ceric, Université Montpellier Paul Valery
  • Stéphane Ploix, Grenoble Institue Of Technology, Grenoble
  • François PEREA, Université Montpellier Paul Valery
  • Patrick REIGNIER, Ensimag Grenoble
  • Stéphane SAFIN, Telecom Paris Tech, France
  • Myriam SERVIERES, UMR AAU - CRENAU, Ecole Centrale de Nantes
  • Joaquim SILVESTRE, MAP-MAACC, ENSA Paris La Villette
  • Daniel SIRET, UMR AAU, ENSA Nantes, France
  • Souha TAHRANI, École de Technologie Supérieure, Montréal, GRIDD, Canada
  • Magalie TECHER, Université Montpellier Paul Valery
  • Sibylle TURO, CSTB, HUT, Université de Montpellier
  • Pierre VINCENT, EVCAU, ENSA Paris Val de Seine, France
  • Leticia Zambrano, Universidade Federal de Juiz de Fora, Brésil

  • Pascale ZARATE, Université Toulouse Capitole
  • Georges ZISSIS, LAPLACE et fédération SH HD

(en construction)

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